Ça m'est égal

Ça m’est égal débute en 2020 sous forme d’un RESAC avec le collège Marguerite Yourcenar de Marchiennes. La thématique du projet fait écho à l’œuvre de Mathilde Braure Il m’a vue nue, album de reprises de chansons féminines des années 20 et 30. En l’espace de 4 mois, deux classes ont écrit et mis en musique des chansons sur les relations filles-garçons. En juin 2021 deux représentations sont jouées devant élèves, enseignants et parents. Le département du Nord finance cette création.

En 2022 débute une version étendue de Ça m’est égal. Elle couvre trois territoires de la Région Hauts-de-France grâce à un partenariat avec trois lieux de musique actuelles : les 4Ecluses pour le dunkerquois, la Cave aux Poètes pour le territoire de la MEL et la Biscuiterie dans l’ Aisne.

La démarche a consisté dans un premier temps à recueillir la parole de jeunes des CAP, lycées professionnels, école de la seconde chance et services civiques qui se sont confiés sur leur ressentis et leurs désirs de changement par rapport à cette situation inégalitaire. Mathilde Braure et Christophe Martin ont ensuite produit un corpus de textes inspirés de ces témoignages.

Dans chaque territoire un trio d’artistes émergent·es a été invité·es à mettre en musique ces paroles au cours d’une résidence création de 5 jours, avec l’accompagnement artistique de Mathilde Braure. Ces équipes sont :

Coline Ledoux (Marie-Paulette), Marion Plouviez (Joni Île) et Léo Delacressonnière (Short Ideas) aux 4Ecluses de Dunkerque pour une restitution le 9 mai 2023.

Lucie Joy, Raphaël Mamar (Rafy Stolé) et Laurène Vatier à la Biscuiterie de Château-Thierry pour une restitution le 18 mai 2023.

Law, Clothilde Sourdeval (Dear Deer) et Blue Katrice à la Cave aux Poètes de Roubaix pour une restitution le 16 septembre 2023.

A partir de septembre 2023 la forme musicale produite par le trio des 4Ecluses est proposée pour des représentations scolaires, en amont d’un temps de débat avec les jeunes collégiens et lycéens.

Le projet L’homme invisible a émergé comme un prolongement de Ça m’est égal, afin d’adresser un autre sujet : celui de l’effacement progressif de la femme au fur et à mesure du temps qui passe. En effet, on observe que là où la maturité, l’expérience et la sagesse sont reconnues et éclairées pour la gente masculine, il se passe l’inverse pour la femme qui se doit de rester dans l’ombre afin de ne pas heurter les consciences avec une image de vieillissement ostensible. Ainsi, la femme devient progressivement invisible aux yeux de la société.

A l’instar de Ça m’est égal, ce projet consistera questionner les populations, toutes générations confondues afin de mener une écriture qui sera interprétée sur scène par de jeunes act·eur·rices en herbe. Ce nouveau projet est soutenu par la ville de Dunkerque.